Un mal qui répand la terreur, c'est les impôts, le percepteur. Plus forts que la poliomyélite, la fièvre, la gale et la grippe. Ils n'en mouraient pas tous, mais tous étaient atteints ! Les riches pas beaucoup, les pauvres, eux, en plein ! Moi, dit le gros rupin, j'ai des châteaux et des maîtresses, Trois autos, un bateau, le ventre plein de graisse ! Évidemment, c'est rien répond le percepteur, Je vais vous défalquer, vous faire des faveurs … Mais vous le travailleur, quelle est votre fortune ? Monsieur, le percepteur, moi, je touche des prunes, En esquichant un peu mon vieux porte-monnaie J'ai acheté frigo et machine à laver, Un poste et un vélo que je paie à crédit, Il reste pas grand chose quand vient le samedi ! Quoi ? Un poste, un vélo … A ces mots l'on cria Haro … Faut le faire payer Ce méchant prolétaire, ce pelé, Ce galeux qui sème la misère ... Allez … Rouspétez pas … Envoyez le pognon, Ou je fais saisir et vider la maison. Moralité : Vous n'êtes pas puissant ? Vous êtes misérable ! On vous laisse, le lit, les chaises avec la table !
FRANCIS T